James Whitehurst quitte la direction d’IBM

L’annonce surprise du départ de James Whitehurst de la présidence d’IBM est un coup de tonnerre dans le monde de la tech. L’ex-CEO de Red Hat ne donne aucune explication quant à cette démission inattendue qui inquiète partenaires, clients et marchés.

Arvind Krishna est désormais seul maître à bord. Le CEO d’IBM avait pris les rênes de l’entreprise l’an passé, après la démission de Ginny Rometti. Mais cet ancien de Big Blue, dont il est salarié depuis plus de trente ans, n’était pas seul aux manettes. Le conseil d’administration avait en effet décidé de lui adjoindre un président, James Whitehurst.

Celui-ci était l’un des vice-présidents d’IBM mais aussi et surtout CEO de Red Hat. Une nomination stratégique puisque, depuis le rachat de Red Hat par IBM en 2019, le secteur se demandait si les rouges n’étaient pas en train de manger les bleus. En effet, le cloud a tiré Big Blue vers le haut lors de l’année 2020, un cloud porté par Red Hat et ses solutions de cloud hybride qui bondissaient quant à elles de 20%. Et ce alors que le chiffre d’affaires total d’IBM a reculé de 4 milliards de dollars sur un an, à 73 milliards de dollars au 31 décembre 2020, et ses bénéfices d’autant.

Qui pour piloter l’intégration de Red Hat ?

Pourtant, malgré les excellents résultats de Red Hat, James Whitehurst annonce son départ. Et ce de façon quelque peu précipitée, ce que la bourse n’a pas appréciée : l’action IBM a reculé de 4%. « Jim a décidé de quitter son poste de président d'IBM, mais je suis heureux qu'il continue à travailler comme conseiller principal pour moi et le reste de l'équipe de direction alors que nous continuons à faire évoluer notre entreprise » écrit Arvind Krishna, sans autre forme de précision sur les raisons de ce départ.

L’opacité d’IBM sur le sujet ne manque pas de faire jaser, d’autant qu’ils étaient nombreux à voir en James Whitehurst le futur CEO de Big Blue. Certains voient dans ce départ une reprise en main de Red Hat par la maison-mère, tandis que d’autres s’inquiètent du futur de l’intégration d’IBM et de Red Hat.