Météo France visé par une attaque DDos

Les sites et applications de Météo France ont été la cible d'une attaque par déni de service (DDoS), mardi 11 avril. Les extranets des clients institutionnels et commerciaux de l’établissement public ont également été touchés.

L’attaque DDoS est un peu ce que le choc électrique sur le coude est à la douleur, ce n'est pas très agréable, mais il y a pire. Et la semaine dernière, ce sont les utilisateurs des sites et applications de Météo-France qui ont trinqué.

« Entre le mardi 11 avril au soir et le mercredi 12 avril après-midi, Météo France a été victime d’une attaque informatique qui a empêché les internautes d’accéder aux sites Internet et à l’application de l’établissement », a annoncé le principal concerné sur son site, le 14 avril dernier. 

Cette cyberattaque a saturé les services de l’établissement public, affectant son fonctionnement pendant près de 24h. « Les extranets des clients institutionnels et commerciaux contenant l'information météorologique et les moyens de télétravail ont également été concernés », a détaillé Météo France.  

Des attaques plus longues et plus fortes

La chaîne de prévision météorologique n’a en revanche pas été affectée, « de la réception des observations au calcul des modèles numériques sur supercalculateur, jusqu’à l'utilisation des données par nos prévisionnistes ». Ainsi, Météo France a été en mesure de diffuser sa carte de vigilance via les réseaux sociaux et des envois directs aux services de l’État.

Les attaques par déni de service se sont multipliées ces derniers mois. Fin mars, c’est le site de l’Assemblée nationale qui a été visé par des hackeurs pro-russes. Un mois plus tôt, des hacktivistes pro kremlin toujours, s’en étaient pris aux sites web de six aéroports allemands.

Sans grande conséquence, ces actes malveillants sont néanmoins de plus en plus violents. Mi-février, Cloudflare a annoncé le blocage de la plus grande attaques DDoS jamais répertoriée, avec 71 millions de requêtes par secondes. Selon les données l’entreprise américaine, ces attaques sont aussi de plus en plus longues. Celles d'une durée supérieure à 3 heures ont augmentées de 87 % par rapport au 3ème trimestre 2022.