Le célèbre pirate Daniel Kaye est accusé d’avoir exploité activement un marché du Dark Web et d’avoir blanchi de l’argent. Il a accepté d’être extradé de Chypre vers les Etats-Unis.
Nous sommes en 2017, Daniel Kaye, un Anglais de 29 ans est rapatrié dans son pays après avoir été accusé d’utiliser le botnet Mirai pour cibler des banques et des infrastructures au Liberia (Afrique de l’Ouest). Des années plus tard, c’est désormais face au département de la Justice des Etats-Unis que le pirate va devoir s’expliquer.
L’institution a inculpé Daniel Kaye pour « fraude sur les dispositifs d'accès et complot de blanchiment d'argent ». Accusé le 13 avril 2021 par un grand jury fédéral, Daniel Kaye a accepté en septembre 2022 d’être extradé de Chypre vers les États-Unis. « Pendant qu'il vivait à l'étranger, cet accusé aurait exploité un site Web illégal qui rendait disponibles à l'achat des outils de piratage et des identifiants de connexion, y compris ceux des agences gouvernementales américaines », a déclaré dans un communiqué le procureur américain Ryan K. Buchanan. Dans le détail, les accusations concernent l’exploitation présumée du marché du Dark Web The Real Deal.
Blanchiment via Bitmixer.io
L’acte d’accusation explique que Daniel Kaye a mis en vente des identifiants de connexion d’ordinateurs du service postal américain, de la National Oceanic and Atmospheric Administration, des Centers for Disease Control and Prevention et de la National Aeronautics and Space Administration (NASA) entre autres.
« L'acte d'accusation allègue en outre que Kaye, avec un individu (ou des individus) connu sous le nom de "thedarkoverlord", a fait le trafic de numéros de sécurité sociale volés ; et que Kaye possédait au moins 15 identifiants de connexion volés pour Twitter et LinkedIn », poursuit le département de la Justice. Les cryptomonnaies obtenues grâce aux transactions effectuées sur The Real Deal ont ensuite été blanchies via la plateforme Bitmixer.io.