Des hackeurs pro-russes ont tenté de perturber l’Eurovision

Les forces de police italiennes ont contré plusieurs cyberattaques pro-russes visant l'Eurovision, remporté par l’Ukraine.

L’Ukraine a remporté samedi dernier le Concours Eurovision à Turin (Italie). Un énième signe de soutien du public qui n'était visiblement pas du goût de certains. La police italienne a en effet déclaré avoir déjoué plusieurs attaques de pirates appartenant à des groupes pro-russes lors de la demi-finale et de la finale du concours. Des actions menées par le groupe de hackers « Killnet » et son affilié « Légion ». Ces derniers ont cherché à entrer dans l'infrastructure réseau au moment des votes. 

Des attaques DDoS

 « Les hackers ont tenté de s'infiltrer mais l'activation d'une salle des opérations 24h/24 dédiée à l'événement avec le personnel du #CNAIPIC de #PoliziaPostale a permis de neutraliser et de repousser les attaques », se sont félicitées les forces de l’ordre sur Twitter. La police dit aussi avoir recueilli des informations sur les chaînes Telegram du groupe de pirates afin de prévenir d'autres actions et de géolocaliser les hackeurs.

Killnet ne s'est pas limité à l'Eurovision et a revendiqué plusieurs attaques par déni de service (DDoS) de sites web visant plusieurs institutions italiennes comme le Sénat, la chambre haute du parlement italien et l’institut national de la santé. « Aucun dommage causé par l'attaque qui a impliqué le réseau externe du Sénat. Merci aux techniciens pour l'intervention immédiate. Ce sont des épisodes graves, qu'il ne faut pas sous-estimer. Nous continuerons à rester sur nos gardes », a écrit sur Twitter la présidente du Sénat Maria Elisabetta Alberti Casellati.

Un groupe très actif

Très actif depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Killnet vise quiconque critique l'offensive. Deux semaines auparavant, l'équipe nationale roumaine d'intervention en matière de cybersécurité et l'agence de renseignement ont déclaré que les sites Web du ministère de la Défense, de la police des frontières et de la compagnie nationale des chemins de fer avaient été attaqués par Killnet via des attaques DDoS. Ce sont aussi des sites institutionnels aux Etats-Unis, en Estonie, en Pologne, et le site de l’Otan qui ont été visés ces dernières semaines.

Si la Russie peut compter sur ses soutiens elle n'est pas non plus à l'abri. Le 9 mai, date de commémoration de la victoire sur l’Allemagne Nazie, c'est elle qui essuyait plusieurs cyberattaques. Un message pro Ukraine avait été diffusé sur la grille de programmation de certaines chaînes de télévision. Le YouTube russe Rutube quant à lui, avait été mis hors service.