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5G : Orange et SFR poursuivis par une association de consommateurs

Les opérateurs n’ont pas attendu longtemps, à peine leurs premiers réseaux commercialement exploités, pour se lancer dans une vaste campagne de matraquage publicitaire autour de leurs offres 5G, multipliant les annonces grandiloquentes... ce qui déplaît à certaines associations de défense des consommateurs. 

La 5G est partout ! Non pas en termes de déploiements - de ce point de vue, il faudra sans doute attendre 2030 pour que ce soit le cas - mais de communication. Des promotions sur les smartphones, forcément 5G, aux nouvelles offres de SFR, Orange ou Free, en ligne, à la télévision ou dans les rues, la nouvelle génération de technologie cellulaire est immanquable... avec d’ores et déjà des petites piques entre les uns et les autres, à l’instar de SFR qui, par la voix de son directeur général, Grégory Rabuel, glisse sur BFM Lyon une référence à la “vraie 5G”. Entendre par là celle qui utilise les bandes de fréquences 3,5 GHz, et pas celle sur les 700 MHz de Free. 

Mais cette campagne marketing n’est pas sans déplaire aux associations de consommateurs. L’une d’entre elles, CLCV, explique dans un communiqué avoir décidé “d’attaquer devant les tribunaux les offres commerciales 5G proposées par certains opérateurs car elle estime que l’information précontractuelle délivrée aux consommateurs n’est pas satisfaisante”. En effet, l’association dénonce dans les communications un flou entretenu quant à la disponibilité de la 5G et aux débits réels. 

Guerre de comm'

Selon Le Parisien, la plainte vise spécifiquement Orange et SFR, qui contrairement à Free ont monté les prix de leurs forfaits. Selon Olivier Gayraud, chargé de mission chez CLCV cité par notre consœur, “non seulement, ces forfaits bondissent de 25 %, mais ils sont souvent accompagnés d'un engagement sur douze mois, ce qui fait que le consommateur, s'il veut changer d'avis, devra acquitter de lourdes pénalités”. Or la communication des opérateurs fait miroiter une 5G à l’échelle nationale et des performances largement supérieures à la 4G. 

C’est pourquoi CLCV en profite pour demander “ l’adoption d’un texte contraignant renforçant l’information précontractuelle et contractuelle des consommateurs”, obligeant les opérateurs à plus de clarté quant au fait que le déploiement est progressif, que les débits sont amenés à varier en fonction des fréquences et de la densité d’utilisateurs, et à renvoyer vers des cartes de couverture “précises et actualisées”. Autant de points sur lesquels l’exécutif et l’Arcep ont prévenu qu’ils se montreraient vigilants.