36 employĂ©s dâAl Jazeera ont vu leurs communications sur iMessage espionnĂ©es par un logiciel israĂ©lien exploitant une faille "zero-click", selon un laboratoire de recherche.
Les tĂ©lĂ©phones Apple de prĂšs de 36 journalistes de la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision Al Jazeera ont Ă©tĂ© hackĂ©s par un logiciel espion entre les mois de juin et dâoctobre 2020, dans le cadre dâune campagne dâespionnage aux possibles ramifications gĂ©opolitiques, rapporte le laboratoire de recherches en sĂ©curitĂ© Citizen Lab, dans un article paru le 20 dĂ©cembre 2020.
Pegasus, le logiciel-espion vendu par lâentreprise israĂ©lienne NSO Group Technologies, a Ă©tĂ© dĂ©ployĂ© Ă 4 reprises, dont deux opĂ©rations attribuĂ©es Ă lâArabie Saoudite et les Ămirats Arabes Unies, a identifiĂ© Citizen Lab, entre juillet et aoĂ»t 2020.
Les tĂ©lĂ©phones ont Ă©tĂ© pĂ©nĂ©trĂ©s par lâexploitation dâune faille zero-click sur le service de iMessage qui aurait Ă©tĂ© prĂ©sente sur les versions IOS 13.5.3, note le laboratoire, ajoutant quâil ne pense pas que la faille existe pour IOS 14, version Ă la sĂ©curitĂ© renforcĂ©e. Ces failles auraient Ă©galement Ă©tĂ© exploitĂ©es entre octobre et dĂ©cembre 2019.
Apple a indiqué ne pas pouvoir vérifier les analyses de Citizen Lab, rapporte The Guardian.
"Minuscule fraction"
CitizenLab met en garde sur le fait que lâIphone 11 pourrait ĂȘtre potentiellement hackĂ© et que leur dĂ©couverte laisse craindre quâelle reprĂ©sente « une minuscule fraction de lâensemble des hacks utilisant cette faille ». « Cette rĂ©vĂ©lation soulĂšve de nouvelles et inquiĂ©tantes questions sur la vulnĂ©rabilitĂ© des Iphone de chez Apple, entreprise ayant cherchĂ© Ă promouvoir leur rĂ©putation sur la sĂ©curitĂ© et leur engagement vis-Ă -vis de la vie privĂ©e », Ă©crit The Guardian.
« Comme nous lâavons rĂ©pĂ©tĂ© plusieurs fois par le passĂ©, nous nâavons accĂšs Ă aucune information sur les identitĂ©s des personnes dont nos systĂšmes permettent la surveillance », a indiquĂ© un porte-parole de NSO Group au Guardian.
NSO Group a dĂ©jĂ Ă©tĂ© au centre de plusieurs controverses, notamment en mai 2019 lorsque lâun de ses logiciels avait Ă©tĂ© utilisĂ© pour hacker les conversations WhatsApp dâun avocat les accusant dâespionnage, rapporte le New York Times. Cette faille a Ă©galement servi Ă espionner des journalistes marocains, des membres politiques espagnols, rwandais ou togolais, ajoute The Guardian.